Célébration des 50 ans de présence des femmes à la GRC : présentation de la caporale Melissa Lui

Richmond

2024-08-08 11:28 HAP

Le Détachement de la GRC de Richmond continue de célébrer le 50e anniversaire de l’arrivée des femmes à la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Ce jalon représente une réalisation importante dans l’histoire de la diversité et de l’inclusion au sein de la GRC. Dans le cadre de la commémoration, nous présentons une série de profils de membres du Détachement de Richmond, en soulignant leurs différents rangs, rôles et antécédents.

Hommage aux pionnières : la troupe 17

Le 16 septembre 1974, trente-deux femmes de partout au Canada ont marqué l’histoire en devenant les premières agentes assermentées à la GRC, formant la troupe 17. Cet événement révolutionnaire a ouvert la voie à l’égalité entre les sexes au sein des organismes nationaux d’application de la loi. Connues pour leur résilience et leur détermination, les femmes de la troupe 17 ont fait face à des défis uniques et ont surmonté de nombreux obstacles pour établir un précédent pour les générations futures. Leurs contributions ont considérablement aidé à façonner la GRC, où les femmes représentent aujourd’hui environ 22 % des agents de la GRC.

La caporale Melissa Lui : une histoire de leadership et d’engagement

La caporale Lui apparaît tout sourire à l’extérieur

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La caporale Melissa Lui est une agente chevronnée de la GRC qui compte 17 ans de service. Elle a récemment assumé le rôle de coordonnatrice du Programme des délinquants à risque élevé pour le Détachement de Richmond. Le parcours professionnel de la caporale Lui l’a amenée à occuper des postes importants, notamment celui de sous-officière du Groupe de la criminalité économique du Détachement de Richmond, dans lequel elle a mené des enquêtes complexes sur des crimes financiers et dirigé le programme de traçage des cryptomonnaies à Richmond.

L’une des réalisations les plus remarquables de la caporale Lui est sa participation au projet EPOLL, une enquête sur un meurtre qui n’a laissé aucune question sans réponse. Il s’agissait du meurtre de Lianjie Guo en 2012, pour lequel la caporale Lui a joué un rôle essentiel grâce à ses connaissances linguistiques et à son dévouement professionnel. L’enquête a conduit à l’arrestation et à la condamnation de l’auteur du crime, William Tang, qui a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité. La capacité de la caporale Lui à composer avec des dynamiques familiales complexes et son engagement en faveur de la justice ont joué un rôle déterminant dans la résolution de l’affaire.

Ses responsabilités actuelles consistent à superviser les délinquants à risque élevé à Richmond en travaillant en étroite collaboration avec la Couronne et les agents de probation et de libération conditionnelle pour les surveiller et les évaluer. Elle gère l’initiative d’intervention en cas de récidive violente (ReVOII) pour Richmond, une initiative provinciale visant à réduire les infractions avec violence.

La caporale Lui met également en avant son engagement en faveur de l’éducation communautaire et publique en élaborant des campagnes de prévention de la fraude et des présentations destinées aux habitants de Richmond, aux groupes communautaires et aux médias, qu’elle offre dans plusieurs langues.

Qu’est-ce qui vous a incitée à vous joindre à la GRC?

J’ai grandi à Markham, en Ontario, où la présence d’agents de la GRC était limitée. Ma connaissance de la GRC se limitait à savoir qu’il s’agit de la police du Canada, à l’instar du FBI aux États-Unis, et que devenir un agent de la GRC devait être très spécial et prestigieux. Au secondaire, j’ai participé à un programme coopératif dans le cadre duquel j’ai travaillé au service d’identité judiciaire de la police régionale de York, où j’ai découvert l’univers des services de police. J’y ai acquis un intérêt pour la criminalistique, la résolution de crimes et les enquêtes. C’est au cours de mes études universitaires qu’un ami m’a demandé si je souhaitais devenir agente de la GRC. Je n’y avais jamais pensé avant cela. Je me suis dit qu’il serait génial d’avoir et de revêtir la tunique rouge et le stetson! J’ai commencé à faire des recherches, je me suis renseignée sur le processus de demande d’emploi et sur les vastes possibilités qu’offre la GRC et j’ai décidé de tenter ma chance. En résumé, ce qui m’a d’abord attirée à la GRC, c’est le prestige et le plaisir de devenir une agente asiatique de la GRC! 

Qu’est-ce qui vous motive à continuer à servir dans les forces de l’ordre?

Je crois en l’importance de la sécurité des collectivités et de la protection des citoyens de chaque collectivité. Je veux être un modèle positif pour les enfants, y compris les miens, qui sont notre avenir et qui continueront à assurer la sécurité de tous. 

Pouvez-vous nous donner quelques détails sur votre parcours professionnel et vos réalisations?

J’ai commencé ma carrière à Richmond dans les Services généraux, puis j’ai occupé divers postes, notamment à l’aéroport de Vancouver (YVR), au Groupe des crimes graves, au Groupe de la criminalité économique et au Groupe de la formation. En juin 2024, je suis passée à mon rôle actuel de coordonnatrice du Programme des délinquants à risque élevé, dans le cadre duquel je supervise le programme ReVOII pour le Détachement de Richmond, surveille les délinquants à risque élevé et agit à titre de coordonnatrice du Registre national des délinquants sexuels (RNDS) pour le Détachement de Richmond. Mes responsabilités comprennent la participation à des réunions mensuelles avec divers intervenants, la surveillance proactive de certaines personnes et le soutien aux autres membres.

Parmi les réalisations dont je suis la plus fière figure le rôle que j’ai joué dans le projet EPOLL, une enquête très médiatisée sur un meurtre impliquant un ressortissant chinois séjournant à Richmond avec un visa d’étudiant. On a beaucoup compté sur moi pour faciliter la gestion des témoins, car la plupart ne parlaient que le cantonais ou le mandarin. Tout au long de l’enquête, j’ai passé de nombreuses heures avec la famille, y compris l’accusé (aujourd’hui condamné), et j’ai établi une relation professionnelle avec eux. Lorsque Tang est passé du rôle de plaignant à celui de suspect, j’ai maintenu mon professionnalisme et veillé à ce que ses droits soient respectés, et nous avons finalement obtenu des aveux complets. Pour mon rôle dans cette enquête, j’ai reçu un certificat de reconnaissance de l’Équipe intégrée des enquêtes sur les homicides, une lettre de remerciement du consul général de la République populaire de Chine à Vancouver et une lettre de recommandation de l’avocat de la Couronne.

Quels défis avez-vous dû relever dans votre carrière et comment les avez-vous surmontés?

Ce qui ressort pour moi, c’est l’École de la GRC. La Division Dépôt est notre centre de formation à Regina, où tous les membres de la GRC suivent six mois de formation pour devenir policiers. J’ai fréquenté l’École en 2006-2007 et, lorsque je suis arrivée sur la base, j’ai rapidement pris conscience que j’étais l’une des deux femmes asiatiques de tout le campus. La plupart des cadets étaient de grands hommes caucasiens. J’ai vraiment eu l’impression d’être la minorité visible et que tous les regards étaient braqués sur moi! Bien que tout le monde m’ait traitée avec respect et que je n’aie pas ressenti de racisme, je sentais au fond de moi que j’avais quelque chose de plus à prouver et que je devais travailler plus fort pour le prouver.

Étant de petite taille, je savais que je n’étais pas aussi en forme physiquement que mes camarades masculins plus grands et plus forts. J’ai failli échouer à mon premier TAPE (test d’aptitudes physiques) et j’étais à six secondes d’être renvoyée chez moi. En août 2006, mon TAPE était de 4:10 avant d’entrer à la Division Dépôt, et mon premier TAPE à la Division Dépôt était de 4:39. Si nous ne l’effectuons pas en moins de 4:45, nous sommes renvoyés à la maison. Ce n’est pas la partie course qui m’a posé problème, mais la force du haut du corps. J’ai alors su que je devais y travailler et, pendant le reste de mon entraînement, j’ai continué à persévérer et à me concentrer sur ma force. En échange de leçons de tutorat sur les lois et le Code criminel, j’ai reçu des conseils sur divers exercices pour améliorer la force du haut du corps (bras et poitrine) de la part de mes camarades de troupe. Mon deuxième TAPE s’est déroulé en 3:35, et mon troisième et dernier TAPE s’est déroulé en 3:30!

De même, pendant les cours sur les tactiques de défense policières, les animateurs et les camarades de troupe évaluaient mes forces et me mettaient souvent en équipe avec quelqu’un de plus fort et de plus grand. La pression était forte pour que j’obtienne de bons résultats et que je n’abandonne pas. Ma nature compétitive s’est montrée à la hauteur de la situation lorsque j’ai surpris tout le monde par ma vitesse et ma flexibilité, en m’échappant facilement et en me servant de mon corps pour me libérer.

Les armes à feu sont un autre défi commun pour les cadets, et l’un de mes rares manque d’amélioration concernait les armes à feu, notamment ma force de préhension. Je n’avais jamais touché une arme à feu et encore moins tiré avant l’École de la GRC. J’ai reçu des conseils supplémentaires et suivi des cours de renforcement de la prise. J’ai suivi les exercices, je me suis exercé au tir chaque fois que j’en avais l’occasion et, en quelques mois seulement, j’ai réussi à obtenir mes pistolets croisés, c’est-à-dire une note de 225 ou plus à l’examen de qualification au tir.

Un jour, j’ai appelé ma mère pour lui dire que j’avais le mal du pays et que j’étais mentalement éprouvée et vidée par l’entraînement. Au lieu d’entendre la réponse que j’espérais, c’est bon Mel, tu peux rentrer à la maison, elle m’a dit prends ton courage à deux mains et fais de ton mieux. J’étais terrifiée et j’ai ressenti la pression de ne pas échouer ou de ne pas décevoir ma famille et mes amis, et de devenir une fière agente asiatique de la GRC.

Dans l’ensemble, j’ai surmonté mes difficultés grâce à mon travail acharné, à ma détermination et à ma mentalité de ne jamais abandonner. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, et tous les objectifs sont réalisables et atteignables. Il suffit de puiser dans ses réserves et de le faire!

Pouvez-vous nous faire part d’une expérience mémorable que vous avez vécue à la GRC?

L’une de mes nombreuses expériences mémorables a été de travailler lors des incendies de l’été 2021. Il n’y a pas de frontières au sein de la GRC. Il y a beaucoup de possibilités et divers emplois offerts dans toute la province, au Canada et même dans le monde entier. Au cours de l’été 2021, j’ai été déployée à Vernon pour participer à la lutte contre les incendies dans la région du chemin Westside, à l’ouest de Vernon, au nord de Kelowna. Je n’étais jamais allée à Vernon ni dans les environs. Travailler là-bas pendant sept jours m’a permis de découvrir une partie de la Colombie-Britannique que je n’aurais jamais connue autrement. Ce déploiement m’a fait prendre conscience de la beauté de la Colombie-Britannique et à quel point les zones rurales peuvent être calmes par rapport à la ville, et j’ai eu l’occasion d’observer les étoiles rien qu’en levant les yeux vers le ciel nocturne. J’ai également pu constater de mes propres yeux l’intensité des incendies de forêt, les pertes et les dommages dévastateurs causés à la nature, à la faune et aux propriétés. La zone avait été évacuée, il n’y avait donc pas d’habitants. À chaque quart de travail, nous apportions des pommes supplémentaires du détachement et nous nous arrêtions pour nourrir les chevaux en passant. Les chevaux étaient conditionnés à galoper vers la route dès qu’ils voyaient arriver des voitures de police, sachant que nous apportions de la nourriture! J’ai rencontré beaucoup d’autres membres de la GRC également déployés là-bas et fait l’expérience d’un environnement communautaire totalement différent.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui envisagent de faire carrière à la GRC?

« Voyez grand et croyez en votre capacité à changer le monde. Ayez le courage de prendre des risques, parfois de gros risques. Vous ferez des erreurs et serez confrontée à l’adversité. La façon dont nous apprenons de nos erreurs et dont nous faisons face à l’adversité détermine notre succès. »

Célébrer l’histoire et inspirer l’avenir

La célébration par le Détachement de la GRC de Richmond du 50e anniversaire de présence des femmes à la GRC vise à rendre hommage aux femmes pionnières qui ont façonné notre communauté par leur dévouement et leur courage. Grâce à une série de reportages dans les médias, nous soulignerons les différents rôles et antécédents des agentes au sein de notre détachement, en mettant en valeur leur contribution unique à la sécurité publique.

Nous invitons la communauté à se joindre à nous pour célébrer ce jalon historique en nous suivant sur les médias sociaux et dans notre salle de rédaction pour des histoires et des mises à jour. Discutez avec les agentes qui continuent de faire de Richmond une communauté sécuritaire et dynamique.

Diffusé par :

Cap. Adriana O'Malley
Agente des relations avec les médias
GRC de Richmond
11411, chemin No. 5, Richmond (C.-B.) V7A 4E8
Bureau : 604-207-5189
Télécopieur : 604-207-4716

Courriel : medias_richmond@rcmp-grc.gc.ca
Site Web : richmond.grc.ca

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