Une affaire de famille : grandir avec un membre de la GRC

Ridge Meadows

2024-06-16 10:46 HAP

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Écrit par Gend. Craig Andrews

En grandissant, beaucoup de mes amis admiraient des célébrités ou des personnages de fiction; moi, mon héros, c’était mon père. Pour moi, la bande jaune de son uniforme évoquait le « S » de Superman. Mon père était en tout point le policier que j’ai toujours voulu être. Même si mon cheminement vers le métier de policier n’a pas été facile, j’ai toujours pu compter sur mon père pour m’appuyer et me guider, quoi qu’il arrive.

Mon père a commencé sa carrière aux Services généraux à Richmond en 1978, avant de passer par une série de sections spécialisées jusqu’à ce qu’il soit promu caporal en 1990 et qu’il rejoigne les Services de l’identité judiciaire. Cependant, pendant la majeure partie de mon enfance, mon père était inspecteur et officier responsable de la Section des sciences judiciaires à la Division E. Bien que je ne sois pas du genre à aimer le travail scientifique, papa adorait tous les aspects de ce monde et j’ai eu la chance d’être dans le bureau à de nombreuses reprises, observant les membres travailler en attendant que papa finisse sa journée ou qu’il ait quelques minutes pour me parler. Je me souviens d’une fois où l’on m’a fait entrer dans un bureau où l’on m’a demandé d’examiner un sac « suspect ». Naturellement, un adolescent ne fait pas la différence entre une vraie bombe et du matériel d’entraînement factice. J’ai bien ri, moi aussi, mais seulement lorsque mon cœur a arrêté de battre à toute vitesse.

 Le gend. Andrews (enfant) et son père à la fin des années 90

"J’ai le sentiment d’être né pour devenir policier. La GRC n’est pas seulement la famille que j’ai choisie, elle fait partie de moi depuis ma naissance." - Gend. Andrews

Mais il ne s’agissait pas que de faire des plaisanteries à mes dépens. Mon père aimait poser des gestes concrets dans la vie des gens. C’est ainsi qu’en 2010, une mère a communiqué avec la GRC de Richmond pour se renseigner au sujet des dessinateurs de portraits-robots de la police. Sa fillette avait malheureusement été tuée dans les années 1980 par un chauffard ivre et elle espérait que la police puisse faire un portrait d’elle à un âge plus avancé. Papa étant l’officier responsable de la Section des sciences judiciaires, le Détachement de Richmond lui a transmis directement la demande pour qu’il détermine si la police scientifique pouvait faire quelque chose. Lorsque papa a lu le nom, il s’est immédiatement souvenu qu’il connaissait la famille, car il avait été le premier sur les lieux de l’appel et avait tenu la fillette dans ses bras tandis qu’elle mourait, lui apportant autant de réconfort qu’il le pouvait. Papa a demandé à un dessinateur d’accepter de donner de son temps pour réaliser le tableau, qui a été présenté à la famille lors d’une petite cérémonie à laquelle j’ai eu le privilège d’assister. Ce moment est resté gravé dans ma mémoire comme un exemple de ce que signifie être un membre de la GRC, qui va bien au-delà de ce que l’on attend généralement d’un policier.

Le gend. Andrews et son père lors d'un événement officiel

Mon père m’a toujours encouragé à m’impliquer auprès de la GRC. J’ai commencé à faire du bénévolat auprès de mon bureau de police communautaire local lorsque j’étais au secondaire. Des années plus tard, je suis devenu gardien de cellule au Détachement de Langley. Papa m’a bien fait comprendre qu’il n’essayait pas de me convaincre d’entrer à la GRC et qu’il voulait que je suive le cheminement de carrière de mon choix. J’ai essayé plusieurs emplois, mais je revenais toujours à mon désir de me joindre à la GRC. Tout juste avant Noël 2020, j’ai reçu l’appel m’informant que j’entrerais à la Division Dépôt en février 2021. Mon père était ravi et m’a raconté à peu près toutes les histoires qu’il avait vécues à l’École de la GRC. Je me suis rendu compte que beaucoup de choses avaient changé depuis 1978, et le fait de lui raconter comment ça se passait à la Division Dépôt au XXIe siècle nous a rapprochés, lui et moi, d’une manière que peu de pères et de fils ont l’occasion de vivre.

Le métier de policier comporte des risques, bien sûr, et mon père n’a jamais refusé de me parler de la réalité de son travail. En grandissant, j’ai beaucoup entendu parler du gendarme Tom Agar, un ami de mon père qui a été tué en 1980 lorsqu’un homme armé est entré au Détachement de Richmond et s’est mis à tirer sur des membres. Mon père travaillait ce soir-là et avait parlé à Tom environ quinze minutes avant sa mort. À l’époque, mon père avait deux années de service. Je me suis retrouvé dans une situation similaire lorsque mon collègue, le gendarme Rick O’Brien, a été assassiné alors qu’il participait à l’exécution d’un mandat de perquisition; j’avais alors à peine deux années de service. Tandis que nous vivions notre deuil, mon père m’appuyait et comprenait ce que je ressentais. Il m’a aidé à gérer les conversations difficiles que j’ai eues avec ma fiancée à la suite de cette tragédie, les mêmes qu’il avait eu avec ma mère quarante-trois années auparavant. Il m’a assuré que les choses iraient mieux, a veillé à ce que je ne perde pas de vue les raisons pour lesquelles j’étais devenu membre de la GRC et m’a aidé à acquérir des mécanismes d’adaptation que j’utiliserai jusqu’à la fin de ma carrière.

Le gend. Andrews et son père à la cérémonie de remise des diplômes de la Division Dépôt de la GRC

J’ai le sentiment d’être né pour devenir policier. La GRC n’est pas seulement la famille que j’ai choisie, elle fait partie de moi depuis ma naissance. Je ne peux pas imaginer ma vie sans mon père ni l’influence qu’il a eue sur moi pour que je devienne moi-même membre de la GRC. Mon père a pris sa retraite en 2014, mais il reste actif à la GRC en participant à des activités communautaires avec moi, en revêtant sa tunique rouge et en me rendant mon salut avec un immense sourire. Je suis fier d’être à ses côtés, père et fils, et de mener une carrière plus extraordinaire que tout ce que j’aurais pu imaginer.

Diffusé par :

Gend. Tisha Parsons

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